Polysaccharides

Les bactéries marines produisent des exopolysaccharides ou EPS en réponse à un stress. Ils peuvent avoir un rôle de protection des cellules ou encore leur permettre d’adhérer aux surfaces organiques ou minérales.

Nous nous intéressons particulièrement aux EPS polyanioniques contenant des acides uroniques et/ou des groupes fonctionnels chargés négativement comme les sulfates. Ces EPS, similaires aux glycosaminoglycanes des tissus animaux, ont la capacité de se lier à de nombreuses cytokines (e.g. facteurs de croissance, chimiokines...) et d’interagir avec les processus cellulaires de base.

Approche intégrée pour l’étude des exopolysaccharides produits par les bactéries marines

Avec l’objectif de comprendre les bases structurales de l’activité biologique de ces EPS (relation structure-fonction), le laboratoire recherche, produit et étudie des EPS de structure chimique particulière (composition osidique, liaisons osidiques, substituants, masse moléculaire). Des méthodes de modification de ces structures sont également développées de façon (i) à améliorer ou créer des propriétés biologiques intéressantes similaires à celles des glycosaminoglycanes d’eucaryotes tels que l’héparine ou l’acide hyaluronique et (ii) à approfondir les bases structurales de l’activité (relation structure-fonction).

Ces procédés peuvent être :

  1. Chimiques: Outre les procédés que le laboratoire maîtrise bien maintenant (dépolymérisation radicalaire, sulfatation en présence de sels de pyridinium), de nouveaux sont étudiés afin d’améliorer le contrôle des modifications générées comme la sulfatation en liquide ionique.
  2. Enzymatiques: Trois types de modifications enzymatiques sont étudiés : la dépolymérisation, la N-désacétylation et la sulfatation. Il est en effet attendu que la spécificité des enzymes améliore notablement les procédés actuels par un meilleur contrôle de la modification ciblée.

Les mécanismes de biosynthèse que ce soit d’un point de vue physiologique ou génétique sont également étudiés afin de mieux contrôler la structure finale du produit mais aussi d’envisager les modifications directement pendant la production par ingénierie génétique.